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Niv. expérience : 1
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Morte, apparemment je le suis bel et bien, j’ai enfin quitté ce monde, monde qui ne m’a jamais apporté que douleur et souffrance. Je me sens comme apaisée, plus aucun son ne vrille ma tête tout à l’air calme autour de moi, oser ouvrir les yeux, voir ou je me trouve, voir dans quel lieu je suis mais tout ça ne peut qu’être illusion? Je secoue la tête, non cela ne peut qu’être vrai, ce froid qui m‘envahit me rappelle à l‘ordre. Sans ouvrir les yeux, je bouge mes jambes lentement, me souvenant que mes muscles endoloris avaient peine à m’obéir. Surprise, elles bougent sans me donner l’impression d’être transpercées par des milliers d’aiguilles, je sens que je souris béatement, je me demande bien pourquoi. J’ose enfin entrouvrir les yeux mais ne vois rien de plus, tout est noir autour de moi, si noir, un bruit me glace le sang et ce froid envahissant. Refermer les yeux et ne plus jamais les ouvrir, je ne pense plus qu’à ça, j’ai peur si peur, ou suis-je? En enfer certainement, un enfer pire que le monde que je viens de quitter. Le bruit revient, légèrement différent, plus sourd et surtout plus proche. Oh oui plus proche, je me force à me lever, je n’en ai pas la force, à peine si j’arrive à prendre appui sur mes coudes. Je pousse un cri, mon mal de tête revient pire que jamais, un éclair passe devant mes yeux, un hâle bleu apparait et entoure ce qui a l’air d’être une fenêtre, le bruit se fait entendre de nouveau mais au combien différent, on dirait vaguement sa voix, serait il là lui aussi? Est il mort? Non je me refuse à le croire, je sens une larme couler sur ma joue, de ma main je vais pour l’essuyer mais…mais quelqu’un le fait avant moi. Cette fois, j’en suis sûre, c’est sa voix, il est là près de moi, je le cherche des yeux. Lentement le halo bleu se fait moins présent, je distingue à présent la fenêtre, une porte, une vielle table bancale. Ce lieu ressemble à ma maison, maison ce mot n’a plus aucun sens depuis longtemps d’ailleurs. Enfin je le vois, ses grands yeux bleus me regardent, il me sourit, défiant les douleurs qui m’envahissent, je me jette dans ses bras, je veux lui parler, il ne m’en laisse pas le temps. Il m’explique que je ne suis pas raisonnable, qu’il y avait d’autre moyen que celui là, que je suis folle. Je ne comprend pas ce qu’il veut dire quand mes yeux se posent sur cette vieille boite verte par terre près du lit, tout me revient en mémoire. Il continu à me parler, m’expliquant que je leur ai fait une énorme frayeur, que j’ai du faire un mauvais shoot et que la communauté avait eu peur de me perdre. Il me dit aussi qu’il a passé la nuit à me veiller. Je tremble de froid dans ses bras, il me sourit doucement, attrapant les restes d’une vielle couverture, me la posant sur les épaules. Il dépose un baiser sur mon front et nous restons là sans bouger encore un long moment. Pourquoi ai-je été aussi contente de me penser morte alors que je suis bien vivante et qu’il est là? |
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