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Niv. expérience : 1
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Je me sentait dorénavant tellement faible... Je n'avais plus aucune sensation. J'ai tenté de me remettre debout, mais mes jambes tremblaient trop. Je suis alors resté quelques secondes par terre, respirant lentement. Que c'était-il passé ? Après m'être concentré plusieurs minutes, je me suis rendu compte que je ne me souvenais plus de rien. En inspirant une grande bouffée d'air, j'ai senti une grande fraicheur m'envahir les poumons. Crachant quelques gouttelettes de sang, je ne cherchais même plus a me relever. J'étais tel un enfant que l'on avait abandonné : incapable de bouger ou de faire quoi que se soit sans aide. J'ai passé ma main sur mon front : du sang. J'avais du me taper la tête contre le sol, ou contre quelque chose d'autre. J'ai l'horreur de constater que je n'entends rien. Est-ce parce qu'un silence absolu règne ? Ou bien ais-je perdu le sens de l'ouïe. Il fallait que je teste, car cette incertitude me pesait presque autant que le fait que je ne puisse pas bouger. J'ai passé ma main par terre. C'est avec une joie que personne ne pourrait comprendre que j'ai senti le sol. J'arrivais encore a percevoir les surfaces, c'était déjà ça. Ma main toucha un caillou. J'ai rassemblé les dernières forces que je possédais pour le saisir et le lancer le plus loin possible. C'est alors que j'entendis le son résonnant du caillou contre les parois. Je souris, et laisse tomber ma tête contre le sol. Je pose ma main droite sur me tête et soupire. J'ai beau essayer de me souvenir de ce qui c'est passé, c'est sans succès. Il fallait que je me relève, mais pas maintenant, non, pas maintenant. Pour l'instant, je respire. Je me contente de reprendre correctement mes esprits, et ensuite, j'irai voir ce qu'il se trouve plus loin. Une mère, un père, des amis ? Je ne me souviens plus. Je tente de me rappeler d'où je viens mais c'est comme le reste : un flou intégral. Un seul nom me viens a la tête : Jonathan. Pourquoi ? Je n'en ai aucune idée. Mon meilleur ami ? Mon pire ennemi ? Mon chat ? Qui sait. Je pouvais voir mon souffle dans l'air tellement il faisait froids ici. Je sentais peu a peu les forces revenir dans mes jambes. Je peux peut-être a nouveau marcher. Je dois essayer, j'y suis contraint. J'affronterai l'obscurité et la fraicheur, mais ce que je redoute par dessus tout je l'avoue, c'est la solitude omniprésente. |
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