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TEXTE FINALISTE ! Pour finir, Billy et sa troupe ont ramené une ruche de la vieille villa à l'est de la ville... Une ruche. Pour faire du miel nous a-t-il expliqué d'un air béat. Un silence désespéré a plané quelques secondes, mais personne n'a eu le courage de lui expliquer. Nous avons provisoirement installé l'habitacle à l'ombre des remparts, pour ne pas le blesser. Reste à savoir ce que nous allons en faire. ------- Les occupantes de la ruche se sont réveillées. Visiblement, la chaleur diurne ne suffisait pas à réchauffer l'intérieur glacé de la villa, ce qui explique certainement l'hibernation prolongée de ces bestioles. Quelques abeilles volettent ici et là, à notre grand agacement. Deux d'entre elles sont actuellement situées sur le rebord de ma tente. Elles me fascinent, mais je suis bien le seul. -------- Georges, un acolyte de Billy, a trouvé le moyen de les maintenir en vie, le temps qu'on décide de leur sort. Dans l'unique bonbonne de la cité, d'ordinaire réservée aux expéditions, il a mélangé des rations d'eau et les quelques sucreries que nous avons acquis depuis la dizaine de jours que nous habitons ce camp... La mixture sucrée qui en a résulté semble parfaitement convenir à nos hôtes. Nous avons le répit nécessaire à notre décision. Bonne nouvelle : j'ai acquis la responsabilité de la ruche, à ma demande. J'ai d'ores et déjà élaboré un système qui ne demande qu'à être testé. Quelques jours encore et je pourrai l'essayer. Le principe est simple : de la chaleur fournies par des torches pour maintenir l'activité des abeilles à son maximum, et le réservoir de sucre pile devant les portes. J'ignore dans quelle mesure les zombies seront affectés, mais j'ai bon espoir d'avoir découvert un système défensif à peu de frais. ------ J'ai du voler quelques gourdes pour remplir la bonbonne. Le stock de sucrerie baisse trop vite à mon goût. -------- Billy est mort. Ivre mort dès le réveil, comme à son habitude, il a commis l'erreur de se soulager sur la ruche. Du moins c'est le scénario probable. Il a parcouru l'avenue centrale en hurlant, un nuage de ces insectes à ses trousses, avant de se jeter dans le puit. On n'a pas réussi à le remonter. Nous serons peu à le regretter véritablement, mais l'entendre supplier, se tortiller au fond deux heures durant a été éprouvant pour tout le monde. Cet incident a grandement sapé le capital de sympathie dont bénéficiaient mes protégées, il me faut appliquer mon système ce soir même si je veux faire plier l'opinion générale. Je suis trop impliqué dans cette histoire pour m'en tirer sans dommages en cas d'échec. ------- Je fulmine. Non content de crever en grande pompe, ce déchet humain a réduit à néant tous mes plans ! Il a renversé le réservoir de sucre dans sa fuite, m'empêchant d'attirer mes chéries là où il l'aurait fallu lors de la dernière attaque... Je ne sais plus que faire. Mon projet était sensé couvrir le faible déficit de défense... J'attends avec appréhension l'attaque de la nuit. Mais la réaction de mes attardés de concitoyens sera bien pire. ------ Trois personnes sont mortes cette nuit. Des commentaires grinçants émergent ici et là, au hasard des conversations. Ils ne me le disent pas en face, mais mes camarades me tiennent pour responsable, c'est une certitude. Et les abeilles de plus en plus nombreuses...Comme si cela ne suffisait pas. La disparition de leur moyen de subsistance les pousse à s'aventurer de plus en plus loin dans les entrailles de la ville. Et en plus grand nombre. ------ Encore cinq morts cette nuit. J'en ai réchappé de justesse, mais je parviens tout juste à me contrôler suffisamment pour écrire. Les autres se sont partagés de quoi guérir leur terreur, en m'oubliant délibérément. Il leur faut un bouc émissaire, je ne me fais plus d'illusions. Moi qui fus leur sauveur je suis en passe de me voir pendu. Le droit de fuir m'a même été retiré. Par mon propre corps. Je lorgne les abeilles, mais ne parviens pas à leur en vouloir. Ce n'est pas de leur faute. ------ Ils arrivent. J'entends quelques cris de douleur tandis que mes chéries me défendent vaillamment. Oserais-je y La porte c auteur : shurgaal |
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