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Niv. expérience : 1
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Il marchait dans le sable depuis... personne ne pouvait vraiment le dire. A chaque pas, un tintement. Il n'existait que pour manger. Et sourire. Un large sourire, d'une oreille à l'autre, résultat d'un coup de coupe-coupe qui avait failli avoir raison de lui. Mais ses compagnons aux yeux lunaires l'avaient sauvé. Avaient dévoré la menace. Son maquillage avait dégouliné, emporté par le sang grumeleux qui avait jailli de la blessure. Un pas, un tintement. Un pas, un tintement... et la musique de ses grelots attirait les autres derrière, qui ne savaient même pas qu'ils le suivaient, mais qui avançaient, attirés par le bruit... et lui ne savait pas ou il allait, mais pas après pas, il avançait, poussé par la masse derrière. Le mouvement perpétuel! Un zombie poussé en avant par les morts qu'il attire, toujours plus nombreux... Une cohorte de morts sans fin, qui barrait le désert jusqu'à l'horizon comme une balafre purulente... Par trois fois déjà, leurs errements les avaient menés jusqu'à une ville... Par trois fois, les cris dans la foule face à lui, avaient fait remonter des souvenirs, avaient réveillé temporairement sa conscience... une foule en délire, des cris, des rires... et lui au milieu, qui agite les bras... par trios fois, la ville avait été submergée par la colonne immonde. Le sable du désert effaçait les traces de ceux qui avaient voulu survivre, nettoyait la piste pour un nouveau spectacle. Du haut de la tour, les guetteurs avaient repéré cette étrange procession, au loin. Qui arrivait droit sur eux. Une caravane? La civilisation, à nouveau? Mais le rapport des éclaireurs avait été formel: des milliers de zombies approchaient, guidés par un clown putréfié. La ville n'avait presque aucune chance de repousser une attaque d'une telle ampleur. Quarante jours qu'ils résistaient bravement, et les morts n'avaient jamais été aussi nombreux... pendant dix jours, leur nombre avait été constant. Mais ce soir, quand la foule arriverait... Un pas... un tintement. Les mugissements derrière lui l'exhortent à avancer. La faim les domine, les pousse en avant. Derrière eux, plus rien ne subsiste, le désert est vide. Il n'y a même plus de morts, là d'où ils viennent: tous ont intégré l'armée putréfiée, tous suivent le bruit de la masse, et les grelots qui tintent sans répit... Il ne sait même pas qu'encore une fois, il s'approche d'une ville fortifiée. Peu lui importe que cette ville soit célèbre et connue de tous les vivants pour résister encore et toujours... Il veut juste manger et sourire, et avancer. Soudain, au loin, un cri devant lui. Il est curieux, il avance, pour découvrir son origine. Les rangs proches accélèrent, attirés eux aussi. Du haut du rempart, l'alerte est donnée. Encore quelques mètres et ils seront bientôt là, après avoir passé la journée à approcher mollement. Minuit approche, la bataille sera rude. Désespérée, des deux côtés. D'aucuns veulent vivre, les autres veulent assouvir leur faim atavique. La bataille est presque gagnée d'avance par les morts, les milliers de morts qui s'approchent, affamés. Le lendemain, après l'attaque, on lira qu'un bug empêchait l'augmentation du nombre de zombies passés un certain stade, et que ce bug vient d'être corrigé. Deepnight a lâché plus de 6000 cadavres réanimés sur la ville. Tous sont morts. Et la colonne reprend sa route, augmentée de quarante membres. Un pas, un tintement... L'appel de la piste et du rire des enfants... auteur : Arvester |
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