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Niv. expérience : 1
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Journal de bord, de la nuit du quatrième au cinquième jour de la ville. Impossible de dormir avec toute cette agitation dehors, Dieu sait que ça commence à m'énerver. Même en pleine apocalypse, ces jeunes éprouvent encore le besoin de faire la fête jusqu'à pas d'heure, c'est incroyable. Ça m'étonnerait qu'ils arrivent à assurer la pérennité de la "ville" dans laquelle nous vivons ainsi, croyez-en mon expérience, je ne suis peut-être plus tout jeune mais j'ai appris beaucoup de la vie, ce qui m'a permis de survivre jusqu'à maintenant. Ce n'est pourtant pas bien difficile, comme j'aime à le répéter, avec de la rigueur, de la discipline et un peu de jugeote, on peut déplacer des montagnes, ou survivre dans un milieu hostile tel que le nôtre. J'ai suivi ces principes toute ma vie durant, et malgré mon âge avancé je suis encore en pleine forme, pas comme ces dégénérés de la nouvelle génération qui s'agitent en tout sens pour pas grand chose, elle est belle la jeunesse! Leurs cris me parviennent comme s'ils étaient à côté de moi, heureusement que j'ai gardé ce composant trouvé hier dans mon coffre, sans quoi ils auraient rafistolé cette chaîne hi-fi traînant en banque, je ne sais pas si j'aurais su supporter leur "musique". Quatre jours que je m'efforce à réguler leur énergie débordante qu'ils gaspillent en s'agitant comme des poissons hors de l'eau, quatre jour que je gère tant bien que mal cette ville, et voilà comment l'on me remercie. J'ai bien peur que la tentation des bouteilles d'alcool réservées pour les expéditions n'aient eu raison d'eux cette fois-ci, j'en entends certains courir, soit ils vont vomir leurs tripes par-dessus la muraille, soit ils ont aussi tapé dans le stock de stéroïdes... Bon Dieu, ils sabotent la ville, je me tuent à assurer la survie pour tous, et ils sabotent ma tâche dans mon dos! C'en est trop pour moi, je jette l'éponge et vais m'établir quelque-part dans le désert où je n'aurais aucun fardeau à supporter! Un peu de calme me fera le plus grand bien, je vais de ce pas faire mon sac et prendre en banque quelques provisions, qu'ils se débrouillent! [...] Par je ne sais quel miracle, j'ai pu me réfugier en haut de la tour de guet, j'étais vraiment persuadé d'avoir bien fermé les portes de la ville ce soir... Les putrides se baladant dans les rues me prouvent le contraire. Quelle ironie, je me plains de l'agitation et j'en suis la cause, si seulement j'avais fait un peu plus confiance à ces jeunes, je les auraient laissé fermer la porte, et on en serait probablement pas là. Malheureusement, cette erreur est irréparable, et je ne parle pas d'aller leur faire des excuses, maintenant que ce ne sont plus que des carcasses à moitié dévorées... Quoiqu'il en soit j'ai failli à ma tâche, je n'ai pas pu préserver cette ville, peut-être ne me suis-je pas assez "agité". Si seulement je m'étais un peu ouvert à eux... J'aperçois un groupe de zombies qui se forment à dix mètres de mon refuge, ces choses-là sont imprévisibles mais j'ai bien peur de comprendre ce qu'ils vont faire... Malheureusement j'ai raison, il se dirige droit vers moi, si j'avais vingt ans de moins, j'aurais pu tenter de sauter, mais je me fait vieux, je pense bien que cette fois-ci c'est la fin. Après tout ce n'est pas plus mal, moi qui voulais du repos, voilà qu'on va m'en offrir un éternel. auteur : Nikolebarbare |
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