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Niv. expérience : 1
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Hier matin les zombies étaient partis, emportant l'âme de quelques-uns de mes voisins. Je dormais, ou tout du moins j'essayais mais les bruits du chantier m'intriguaient et j'allai donc voir ce qui se préparait. Je voyais des tas de poutres, de structures et de bêton et je comprenais qu'on avait commencé le grand déménagement. En scrutant la tour de guet je voyais déjà des dizaines de zombies arriver, le bilan allait être lourd : entre 203 et 246 zombies supplémentaires, même ce projet pourtant insensé ne serait pas suffisant. Le puits était à sec, quelqu'un venait de prendre la dernière ration, je n'avais donc que 6 PAs à mettre. Une goutte de sueur dégoulinant sur mon front, je pris quelque chose qui ressemblait à un marteau et je tapais, tapais encore jusqu'à épuisement. Avec la gueule de bois de la cuite d'hier j'ai mis une structure de travers et une poutre pas très bien fixée, mais qu'importe ? Dans un, deux jours tout au plus, ce monde serait dévasté et envahi par des milliers de putrides. Je pensais à être l'un deux, ça me plairait bien car là enfin, j'aurai le dernier mot. La journée s'achevait et je voyais la porte se fermer au loin en commençant à me poser des tas de questions. Et si j'avais campé ? Si j'avais eu une ration d'eau ? Si on avait mieux évolué les fixations la veille ? C'était peut-être mes dernières minutes dans ce monde. Plus de 40 zombies allaient passer dans les mailles du filet et nous étions encore 18, dont 3 étaient partis camper. J'avais honteusement pris un OD temporaire en banque, à 23h59 en espérant qu'il me servirait. Très utile cette torche, et la lumière qu'elle produisait avait tendance à me rassurer un minimum. Je les entendais gratter, hurler, et casser la porte du taudis de mon meilleur ami. Un dernier cri de sa part et c'était terminé. J'espérais qu'il avait pu se défendre, qu'il en avait tué et c'est en pleurant que je passais la nuit, en me bouchant les oreilles et en fermant les yeux. Je me répétais que ce chantier qu'on avait construit allait nous sauver, qu'il était très bien pensé et les zombies, avec leur manque d'intelligence seraient trompés et ne détruiraient pas tout ce que j'ai. Ce matin nous étions peu, dès que la horde fut passée je courais chez mon ami, allongé sur le sol un bras en moins, ainsi que son coeur, en pleurant encore j'apprenais que deux des campeurs étaient morts et le troisième utilisait ses seuls PAs pour revenir mourir en ville, avec nous autres, les 3 seuls survivants de l'attaque de cette nuit. En ce moment où j'écris cette page, le cyanure que je gardais depuis 6 jours maintenant est tout près de moi, j'écris ces derniers mots avant de partir rejoindre mon ami, je me suis toujours promis de ne pas mourir bouffé et cette promesse je vais la tenir. Si quelqu'un trouve cette lettre j'espère qu'il comprendra et me pardonnera de ne pas avoir attendu pour mourir avec le reste de mes concitoyens ce soir, le grand déménagement à sauvé mon corps, mais mon âme est partie avec mon ami et je me dois de les rejoindres. En tout cas ce qui est sur, c'est que tout ça n'est qu'un début. auteur : Lolly13 |
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