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Récit : « Le Trans-Américain »

SommaireChapitre 1Chapitre 2Chapitre 3Chapitre 4Chapitre 5Chapitre 6

Chapitre 7Chapitre 8Chapitre 9Chapitre 10Chapitre 11Chapitre 12Chapitre 13

Chapitre 14Chapitre 15

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Chapitre 1 : Hartford, Connecticut
(citation)
J'ai dû courir autour du quartier industriel de la ville, cette nuit. Bien que les décombres des bâtiments m'entravaient durant ma course, je continuais à courir, en espérant que les putrides seraient ralentis.

Ayant réussi à les semer, j'étais venu vers le Old State House, et je m'étais endormi à côté, dans la ruelle. Plus précisément, je m'étais laissé tomber sur le trottoir.



L'aube s'annonçait à travers le ciel nuageux de Septembre. Les premiers rayons du soleil s'abattirent sur Hartford. L'un d'eux m'éblouit intensément. En ouvrant les yeux, je pris conscience de ma position, et me levais rapidement pour entrer dans le Old State House. Chaque matin, le même rituel commençait : Je m'étais étiré le dos, les bras, et les jambes. Mes jambes flageolaient, et mes muscles étaient encore engourdis.

Je n'en pouvais plus. Je suis retombé sur le sol dallé du bâtiment, et je me suis allongé dessus. Je planifiais mentalement mon itinéraire d'aujourd'hui. J'allais passer pour la 1e fois dans un centre commercial assez éloigné d'ici, mais qui devait contenir des vivres à profusion. Peut-être aussi quelques outils et matériel, qui pourrait toujours servir. Je n'étais jamais passé par là.

Après une sieste-éclair d'une dizaine de minutes, je pris mon courage à deux mains, et je sortis de l'Old State House. En marchant sur le trottoir, je repensais à ma ville d'origine. C'était loin. Bon, il serait plus judicieux d'employer ma concentration à la route.

Le boulevard que j'ai emprunté était légèrement moins détruit que les autres que j'ai visité jusqu'à présent : L'asphalte ne formait pas de bosses, mais elle était devenue marron-gris, sous l'effet des tempêtes de sables, qui passaient assez fréquemment par là. Les lampadaires étaient penchés, adossés aux murs des bâtiments, dont quelques uns à moitié détruits, et d'autres, étaient devenues de véritables ruines.

Ça faisait 10 minutes que je marchais sans répit à l'autre bout de la ville, vers le Hartford Mall. Ma vie quotidienne pouvait facilement être résumée : La journée, je fouille pour survivre, la nuit, j'échappe aux Hordes, ou occasionnellement, je me barricade dans un Ancien Bunker de l'époque Pré-Apocalyptique, s'il est proche.

(citation)
- Pour aller au Mall, je devrais passer par Main Street, pour ensuite prendre l'autoroute 84, reprendre par Wst End, et ...



Je m'interrompus en voyant une demi-douzaine de zombies à 5 pâtés de maison de moi, en train de trottiner de mon côté. Je m'accroupis rapidement, et je me précipitais vers la porte la plus proche. En entrant dans l'immeuble, je vis que les salles étaient en piteux état, prêtes à tomber au moindre bruit. Je fouillais mes poches, et j'en sortis ma gourde. J'en versais dans mon poing, et je le reversais dans un petit sac plastique attaché à une poignée de porte, en prenant soin préalablement de l'en enlever, et de vérifié s'il était troué.

Le sac se remplit à moitié. Ça devrait suffire. Je ressortis de l'immeuble, mais une mauvaise surprise m'attendait. Ils étaient déjà là, et m'attendaient dehors. L'un d'eux sauta sur moi, et mordit en plein dans le sac plastique. L'eau, au goutte-à-goutte, s'écoulait du trou de quelques millimètres de diamètre, et fit son travail en se transformant en acide au contact du putride, et en lui grignotant la tête, tel un lépreux.

En reculant de 2 pas, je brandis le sac , en le faisant tournoyer au dessus de ma tête. Les 5 autres zombies furent transpercés de part et d'autres par l'eau. 6 de moins. Et, coïncidence, j'avais remarqué que ce sac plastique provenait effectivement du Mall en voulant le jeter.

Je marchais maintenant depuis une heure. Quelques éboulements m'avaient obligé à prendre des détours, un peu longs et fastidieux. Le soleil était à son zénith, maintenant. il était Midi, et mon estomac me trahissait en gargouillant à la façon d'un cri implorant. Il était temps de bouffer.
Je regardais autour de moi tout en marchant, mais veillant à regarder devant moi. J'étais arrivé à un carrefour, et des épaves de voitures étaient jonchées sur le sol* par dizaines, formant un cul-de-sac, les 3 autres artères étant donc bloquées par les véhicules. Je suis monté sur une Renault entièrement rouillée, et j'ai pu aisément sauter d'une voiture à l'autre, d'en haut. En sautant sur le toit d'un Taxi, la carrosserie n'a pas tenu, et je me suis enfoncé dans le Caddie. Ses sièges avant portaient des traces de morsure, et son tableau de bord était en piteux état, mais toujours lisible. Je forçai la portière, et quelques billets de monnaie en sortirent, s'étalant sur l'asphalte.

J'en pris un de 20 $, le moins troué de tous, bien que le portrait du président de l'époque était irrécupérable. Je le mit dans ma poche et je continuais ma route. Par chance, un café était justement présent à l'angle de la 1e rue que j'ai empruntée. J'ai pu lire sur sa pancarte "Chez Binow's".

La porte du café était verrouillée. J'ai dû passer par une petite fenêtre proche de la porte. En y entrant, je vis que tout était à sa place : Les tables, les chaises, quelques journaux, et un café à moitié consommé posé sur le comptoir. Je la bus d'une seule traite. Elle était tiède, et avait perdu son goût.

En passant derrière le comptoir du café, je remarquais une petite porte qui devait sûrement donner sur l'arrière-boutique. Elle s'ouvrit en grinçant. Je sentis une horrible odeur de moisi et de décomposition. Les provisions ont dû pourrir. Après avoir bien cherché parmi les étagères, j'ai pu trouver un paquet de "Sablés" et, dans un congélateur éteint, des bouteilles de limonade. Je me servis.

En m'asseyant sur une table, je commençai à déguster mon déjeuner. Le plus important repas de la journée. Soudain, j'entendis un bruit étrange, je n'aurais pas pu le décrire. Je me levai. En regardant par la fenêtre, mes cheveux se hérissèrent : Une vingtaine de putrides tapaient sur les murs, mous et déterminés qu'ils étaient. Ils grognaient, aussi. Cette fois, je devrais me barricader dans un café.

Je courus à l'arrière-boutique, cherchant de quoi résister ...

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