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Récit : « Le Trans-Américain »

SommaireChapitre 1Chapitre 2Chapitre 3Chapitre 4Chapitre 5Chapitre 6

Chapitre 7Chapitre 8Chapitre 9Chapitre 10Chapitre 11Chapitre 12Chapitre 13

Chapitre 14Chapitre 15

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Chapitre 12 : Sortons de là !
Dès que je finis la lecture de la page, la muraille derrière moi céda. Elle se scinda en 2, permettant à une vingtaine de zombies d’entrer dans la ville. Les pièges n’avaient pas suffi, finalement. Je me levai rapidement tout en prenant ma mitraillette, et je m’enfuis vers la tente où Léa était partie s’abriter tout à l’heure. Elle était horrifiée. Il faisait maintenant nuit noire, et aucune lumière ne filtrait à travers le toit. Un goût amer resta sur ma langue, je ressentais une impression de déjà-vu. Le Hartford Mall, ça n’était pas la même chose ? Sauf que là, je n’étais pas barricadé, et j’étais à découvert. Non, ça n’était décidément pas la même chose. Je me sentais plus ragaillardi qu’au Mall, plus sûr de moi. J’étais avec quelqu’un.

Je récapitulais rapidement l’histoire du Mall à Léa, puis je fis l’inventaire de ce qu’on avait sur nous. En résumé, on avait une gourde d’eau chacun, la mitraillette (Je lui filerais un nom plus tard), la boussole/carte, le dossier que je tenais dans l’autre main, et mon sac à bandoulière vide. Plus le caddie laissé dehors, devant l’entrée qu’on a empruntée, rempli d’outils. Ok, ça suffira. L’un des putrides, un chauve avec une tenue de mécanicien déchira d’un coup sec la toile de la tente, et tendit sa main dans ma direction. Ma formation expresse au maniement d’armes commença prématurément, dès cet instant. Je visai rapidement le mécanicien, puis je pressai la détente : Une fois, deux fois, trois fois, et ainsi de suite. Lorsque le cliquetis annonça la fin du chargeur, 5 ou 6 cadavres étaient étalés par terre.

Je sortis de la tente par la brèche causée par le zombi, puis je me dirigeai vers la caisse cadenassée, pour empoigner tous les chargeurs que je pus trouver, et les mettre dans mon sac. Au passage, je remplaçai l’ancien chargeur vide, puis je me mis à chercher l’ajustement destiné à régler la fréquence de tir de l’arme. Une fois trouvé, je le mis sur « Semi Auto », et j’interpellais Léa pour lui communiquer mon plan.

L’idée m’était venue à la tête lorsque je finis de lire la 1e feuille du dossier. En se basant sur les infos glanées dans le texte, les zombis n’ont pas de conscience de soi et du monde extérieur. On devrait donc ruser sur eux, pour pouvoir contourner leurs sens aigus de détection. Je lui expliquai que, pour traverser la salle sans se faire repérer par les putrides, on pouvait passer au ras du mur, et cacher notre odeur de chair. La meilleure façon de passer inaperçu, bien que ça soie un plan compliqué, et dangereux.

- Suis moi, je crois savoir où on peut réaliser ton plan.

Je suivis d’un pas fébrile Léa, jusqu’à arriver à une tente, dans la toile verte était rougie par le sang. En entrant dedans, elle me demanda de l’accompagner jusqu’à ce qu’on atteigne un bac à charbon.

- Allez, on s’en étale partout, et on décampe ! Mais j’ai du mal à croire que ça marchera.

On en prit par poignées, pour ensuite se l’étaler sur nos vêtements, sur notre peau, jusqu’à être complètement noircis par le charbon. Léa avait retrouvé son teint malpropre de notre première rencontre. On sortit sans bruit et délicatement de la tente, et on longea les murs, jusqu’à atteindre l’angle formé par la muraille. On n’a rencontré aucun putride jusqu’à présent. Il nous fallait maintenant la contourner, en l’escaladant peut-être, mais ce serait un risque immense à prendre. Je me mis à longer le rempart, me mettant à 4 pattes pour me fondre intégralement dans le décor. Après avoir réussi à atteindre le passage permettant de sortir de la « ville », on fit face à une dizaine de zombis. Je fis brutalement marche arrière, et j’attendis que les putrides s’éloignent. Chose faite, on sortit rapidement de la ville, mais il nous fallait encore contourner les pièges. On se remit à raser la muraille, pour ensuite re-longer le mur métallique de l’abri, et arriver à la porte à doubles battants. Dès que l’on passa son seuil, une vingtaine, que dis-je, une cinquantaine de zombis se massèrent sur nous, jusqu’à l’impossibilité de tirer avec l’arme.

D’un geste vif, je pris l’arme par le canon, puis je donnai un bon coup de crosse aux plus proches de moi. Tout en me dégageant, je reculais petit à petit vers un mur à moitié effondré, entraînant Léa avec moi. Dès que l’on fut assez proches du mur, nous sautâmes à travers une embrasure sur le mur, et on courut jusqu’à une distance raisonnable des putrides. J’avais deviné que l’on se trouvait dans les anciennes salles délabrées de l’abri, par lesquels les putrides passaient. Le chemin dur et sec qu’ils empruntaient était tracé par le sillon d’un liquide verdâtre. On le suivit, pour constater que c’était effectivement la bonne route, et quelques rayons de soleil filtraient à travers les poutres métalliques courbées, détruites, accablantes.

Une dizaine de minutes après, on put entrevoir au loin un trou béant, inondant de lumière le restant de la route. Me rappelant soudainement du dossier que je tenais encore dans ma main gauche, je m’accroupis, pour prendre un peu de la matière qui sillonnait le chemin dans le creux de ma main. Le dossier sous mes aisselles, je sortis de l’abri.

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