Progression : 0/100
Niv. expérience : 1
Niv. expérience : 1
|
Juste après avoir allumé tous les leviers, une dizaine de néons s’éteignirent soudainement au dessus de moi. Il ne devait rester qu’une quantité infime d’électricité dans le compteur. Qu’à cela ne tienne. Je dus éteindre tous les leviers que j’avais remontés auparavant, pour ne laisser que quelques magasins allumés. L’un d’eux était un grand magasin, polyvalent. En y entrant, je pus repérer tout ce qui me serait utile : une torche accrochée à un mur, que je pris directement, une pile de piles rechargeables à l’électricité, et, vers le fond du magasin, un bac rempli de fusils à eau. Un sac à bandoulière était aussi posé sur le sol. Parfait. Je pris un fusil à eau, et le mit dans le sac. Je mis deux des piles dans la torche, et j’en pris 4 autres, avec leur chargeur. La torche s’alluma automatiquement. Je l’éteignis, puis me dirigeais vers un 2e magasin, une épicerie, cette fois. Mon sac à bandoulière était encombrant, j’aurais préféré un sac à dos. Je pris tous les aliments sains, et sans pourriture. Je me munis aussi de 2 bouteilles d’eau minérale, chacune dans une main. J’étais chargé à mon maximum, maintenant. Mais j’ai pensé à tout. En face de l’épicerie, un caddie se trouvait là. J’y mis tout ce que j’avais sur moi, et j’y vidai mon sac. Heureusement pour moi, ses roues étaient encore fonctionnelles. Bien, il fallait maintenant quitter cet endroit, et aller autre part. Pourquoi ? Pour ne plus être seul. Cette solitude me pesait à chaque fois que je passais par un endroit civilisé, et je voyageais chaque fois que je le pouvais. J’étais venu à Hartford à pied, en ne mangeant que des racines, de la terre, des plantes, ou ce qu’il en restait. Mais je garde confiance en une rencontre, aussi insensé que ça puisse paraître. Un groupe de rescapés, une personne vivant comme moi, ou quelque communauté sédentaire vivant retranchée. Le temps passe vite, le soleil est déjà tombé. Je remplis le fusil à eau avec de l’eau souillée, puis je l’empoignai, tout en gardant mes 2 mains sur le caddie. Je me dirigeais maintenant vers une grande sortie. Le panneau EXIT était encore suspendu au mur, éclairant ma route d’une lumière verdâtre. Dehors, les ténèbres avaient englouti la ville. En sortant du Mall, je me retournai une dernière fois, puis je courus vers une autoroute à 1 km d’ici. Un silence étrange régnait par là. Il valait mieux en profiter. Une fois arrivé sur l’autoroute, je me positionnais sur ma droite, puis je fonçais sur le bitume, tout en poussant mon caddie devant moi. J’empoignai toujours mon fusil, et restai d’une vigilance à tout épreuve, bien que le bruit atroce des roues du caddie me déconcentraient. Je pris ma torche du caddie, puis je l’attachai devant le caddie, pour ensuite l’allumer, et me servir de phare de rechange. En sortant tous les objets de ma poche, je vis que la montre du magasin de bricolage s’était réactivée. L’écran digital affirmait qu’il était 23H. Le billet du taxi était encore là. Eh bien, qu’espérer de plus ? J’avais couru à fond toute la nuit, pour assister enfin à l’aube d’un nouveau jour. J’avais consommé un paquet de chips qui ne craquaient plus, et une gorgée d’eau minérale. Mais, malgré l’abondance de vivres, j’allais d’un instant à l’autre sombrer dans le sommeil. Des cernes sans pareil entouraient mes yeux. Je pouvais à peine me maintenir debout, et le caddie était le seul support qui me permettait de ne pas m’évanouir sur le sol, supportait tant bien que mal mon poids. Quelles souffrances, est-ce que ça en valait vraiment la peine ? Je me le demandais. J’aurais pu rester au chaud dans le Mall, mais il est trop tard pour reculer. Je devais maintenant puiser toute mon énergie restante en mon for intérieur. C’était impossible, le sommeil me tenait. Tout en m’attachant au Caddie, j’éteignis la lampe, puis je pris une gorgée d’eau… avant de me laisser tomber sur le sol, inconscient et ivre de sommeil. La bouteille d’eau se vidait petit à petit sur l’asphalte brûlant. Ah, quel bien intense … |
0 