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Niv. expérience : 1
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En me réveillant, je vis que j’étais couché sur une surface plate aux mouvements irréguliers. Je ne pouvais pas ouvrir mes yeux, j’ai dû dormir très profondément. Où étais-je, déjà ? Eh bien, je ne sentais que les rayons du soleil, qui se trouvaient au dessus de moi. Combien de temps ai-je dormi ? Je n’en savais rien. Je fis un effort surhumain pour pouvoir ouvrir ma bouche. Je me mis à parler, tout seul, bavardant avec moi-même. J’entendis une voix au timbre féminin, dire : - Eh bien, réveillé ? Qui était-ce ? J’ouvris enfin mes yeux, encore embués. Je ne pourrais décrire avec précision la personne qui venait de parler, je la voyais de dos, mais je pris enfin conscience de ma situation : J’étais transporté sur une planche en bois, dont un côté était transporté par la femme, et l’autre était attaché à mon caddie, qui nous suivait péniblement. La voix redit : - Et si, au lieu de te parler, tu te présentais ? Je me frottai les yeux frénétiquement. La femme s’arrêta, et reposa son côté de la planche de bois sur le sol. En me levant, je la vis me tendre une main chaleureuse. Je la serrais avec appréhension. J’avais enfin trouvé un survivant, mais dans une situation semblable à la mienne, je dirais. - Léa. - Enchanté. Mon nom est … - Eh bien, tes affaires m’ont vraiment aidée, ces derniers jours. Mes provisions étaient terminées depuis une semaine, déjà. C’est un miracle de t’avoir trouvé, et vice-versa. Je ne comprenais pas. - Figure toi que je t’ai retrouvé au coucher de soleil, et on pouvait entendre des grognements à 2 lieues à la ronde. Je t’ai traîné au-delà de l’autoroute, en sécurité. Tu pèses sacrément lourd, j’étais vraiment finie quand j’avais pu nous abriter. - J’ai dormi combien de temps ? - Le lendemain en entier, depuis que je t’ai vue. - Et mes affaires ? - Tous là, sauf ce que j’ai pu grignoter, entre temps. - On est où ? - Hum … J’en sais rien, en faite. Léa devait avoir dans la trentaine, un teint pâle, le visage noirci par la saleté, et des vêtements en lambeaux. Elle n’avait qu’une veste en cuir qui la gardait au chaud. Elle avait de longs cheveux noirs, légèrement grisés par le temps. Elle marchait pieds nus sur le sol sec. Dans ses yeux, une petite étincelle brillait. Je me devais de savoir où je suis, et si on était proche d'une quelconque civilisation. En scrutant attentivement l’horizon, je vis quelques parcelles de bâtiments au loin. Une ville était proche de nous. Étrangement, un vent de face se leva. Son odeur me rappelait quelque chose. Ah, ça me revient, serait-ce .. - "La mer !, la mer !" , s'écria Léa. Effectivement, ce vent était d’origine océanique. On était proche de la côte. |
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