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Niv. expérience : 1
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Avant les évènements, j'étais souvent jugé étrange. Décalé. Le fait est que j'avais passer bien plus de temps à lire et à voir des choses horribles que les gens de mon âge, et que j'avais de surcroît écumé des tonnes sites louches. Et j'avais aussi passer beaucoup de temps seul,à m'ennuyer suffisamment pour imaginer la conduite à adopter dans tout un tas de situation imaginaires. Comme dans le cas présent. Bien sûr, penser à une situation de ce type, dans le métro, en n'ayant rien de mieux à faire, et l'appliquer dans la vie réelle sont deux choses extrêmement différentes. Et je pense que très peu de monde aurait réagi comme moi, au final. Cela demande un certain courage. Ou une certaine lâcheté, la peur de finir les tripes à l'air n'étant pas pour rien dans ma décision quasi instinctive. Je ne mis pas plus de deux seconde à me décider. On ne pouvait plus rien faire pour lui,il était hors de question de le garder en vie, la mort était la seule solution, c'était le bon choix pour lui, j'aurais aimé qu'on me fasse la même chose si j'étais dans son cas, et ... Peu importe au final les motivations qui m'ont conduit à faire ça. Le fait était là : le gosse était devant moi, l'air hagard, fixant ses parents déchiquetés sur le sol, et une seconde plus tard, je lui mettais une balle dans le corps. J'avais visé la tête, sans attendre une quelconque réaction de sa part. Sauf que viser est en réalité un peu plus compliqué que dans les films. A une distance ridicule de lui, moins de cinq mètres, j'avais quand même réussi à le toucher je ne sais comment au niveau du torse. Un hurlement strident. La fille ( qui ne m'avait en passant toujours pas dit son nom) abordait la situation de la manière traditionnelle, complètement inutile et pouvant en plus rameuter d'autres de ces choses. Parfait ... Le gosse lui, eut un hoquet de surprise. Puis un petit cri étouffé, après lequel il se laissa tomber au sol, une fleur de sang apparaissant sur son torse. Les choses se compliquèrent quand il se mit à pleurer. Un zombie qui pleure ? C'était étrange ... L'énormité de la situation m'apparut alors. Je venais de tirer sur un gosse tout ce qu'il y a de plus normal. Un gosse de huit ans. |
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