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Récit : « Comment tuer ce qui est déjà mort ? »

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Chapitre 15 :
Au début, c'était relativement calme. Comme quelqu'un qui toque à la porte.
Très vite cependant, c'est devenu beaucoup plus bruyant.
De multiples personnes cognaient la maison tous ensemble, partout à la fois. D'où venaient elles d'ailleurs ? comment nous avaient elle trouvée ? comment savaient elles que nous étions là ?
Et puis les gémissement commencèrent, tout de suite après les premiers coups. Ces gémissement que nous avons tous tellement entendu. Cet appel vibrant, affamé, qui nous touche au fond de nous même car nous comprenons que la nourriture recherchée n'est autre que NOUS.

Amanda était totalement terrifiée . Moi aussi d'ailleurs. On s'est réfugié dans un des coins de la cave, l'un contre l'autre. Ils tapaient, tapaient encore ... et puis un craquement, sinistre, et d'autres craquements encore, dans la maison tout en haut. Peut être ne nous trouveraient ils pas ? peut être les portes tiendraient elles ? Je n'avais aucun moyen de savoir ce qui se passait, là en haut. Si ils parvenaient à descendre et à défoncer la porte, que pourrions nous faire ? Amanda s'était recroquevillé sur elle même, elle ne serait pas d'une grande aide. Et j'ignorais combien de balles il me restait. Combien de ces choses je pourrais avoir, avant qu'elles ne m'aient, elles ?

Et puis une ombre passa devant la fenêtre. Et puis des coups, terriblement proches cette fois ci. Et les hurlements, tout près, si près...
Et la fenêtre qui craque sous la poussée .

La fenêtre, cette maudite fenêtre que nous n'avions pas barricadé. A quoi bon de toute manière ? un corps de taille adulte ne pourrait JAMAIS passer par là . Un adulte, non ... Mais le petit Marc y arrivait, en se contorsionnant. Il était mort ! Je le savais , c'était certain, je l'avais tué . Il avait l'air décidé à prendre sa revanche ... ou tout du moins un bon repas. La bouche grande ouverte, les gémissements qu'il poussait en passant lentement par la fenêtre, si lentement, en s'arrachant la peau sur les éclats de verre au passage ... Au moins cette fois ci il n'y avait aucun doute à avoir .

Amanda hurlait sans s'arrêter . C'était trop pour elle, trop vite, trop en même temps. Dure journée ... Il n'était cependant pas question de laisser le petit se tailler un bifteck . Je visais donc, et tirais pour la seconde fois de la journée sur la même personne. Et pour la seconde fois de la journée, je loupais ma cible. La balle lui fit autant d'effet qu'une piqure de moustique, et il continua à essayer de s'extirper de la fenêtre et d'entrer dans la cave.

Il me fallut deux autres balles pour enfin toucher sa tête. Je n'étais décidément pas du tout un bon tireur. Il stoppa net dans son élan, et ne bougea plus. Amanda stoppa ses hurlements dix bonnes secondes. Le temps que les autres, dehors, achèvent de pousser le petit dedans et qu'il tombe telle un pantin désarticulé sur le sol de la cave, au milieu d'une marre de sang. Un autre pris aussitôt sa place. Un homme, barbu, beaucoup plus corpulent, qui resta coincé. Elle pleurait sans pouvoir s'arrêter, blottie dans son coin, désignant l'homme. Peut être le connaissait elle ? J'hésitais dans tous les cas à tirer sur lui. Il semblait bel et bien coincé , et furieux de sa situation tirait dans tous les sens pour se dégager.Le tuer serait bel et bien un gâchis de balles, il n'était pas possible pour lui d'entrer. Il n'était pas dangereux.

Faire comprendre ça à Amanda par contre, risquait d'être plus difficile. Décidément, sa résolution de tout à l'heure avait bel et bien disparue. Elle avait sans doute réagi comme ça de peur que je l'abandonne . Et elle avait bel et bien raison, de toute manière. Le cliché du protecteur macho était bien loin de la situation présente. Je jetais un coup d'œil au chargeur. Mon questionnement de tout à l'heure était en fait sans motif . Je n'avais plus de balles. Et on frappait à la porte.

Combien de temps nous restait il à vivre ? Je jetais à terre le pistolet inutile, et repris la bêche, que j'avais fort heureusement emporté. Le premier qui passerait la porte le sentirait passer, c'était sûr . Peut être même le second. Voir même le troisième avec du bol. Au delà par contre, c'était cuit.

La porte craquait sous la poussée. Sans l'amoncellement de meubles, elle aurait sans doute cédée depuis bien longtemps . Amanda n'avait plus la force de crier, et pleurait la tête dans les mains. Elle espérait sans doute ne pas voir sa mort venir.
Et puis les coups stoppèrent, et même notre aimable et affamé troisième locataire de la cave cessa de s'agiter. Je le fixais, intrigué. Il me rendit mon regard, et émis un morne gémissement. Je fixais ma montre, intrigué.

Encore 0h30. C'est la deuxième fois que ça m'arrivait. Des zombies fonctionnaires qui attaquent à heures fixe et s'en vont à heures fixe aussi. Ça au moins, c'était original.Et c'est toujours bon à savoir. Dommage qu'ils n'aient pas des pauses en plein milieu, ça aurait été encore mieux.

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