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Niv. expérience : 1
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0h35 . 5 minutes d'étonnement soulagé passé à ne rien faire, avant d'envisager le futur . Je méritais bien ça ... Amanda avait l'air d'avoir fait un gros effort sur elle même, et ne pleurait plus. Elle évitait cependant de regarder vers la fenêtre et notre dérangeant troisième locataire. Ce fut elle qui rompit le silence. "Ils ... ils sont partis ? Juste ... comme ça ? Pourquoi est ce que .... c'est pas possible . Encore un peu et on ... la porte allait ... La pauvre était terrorisée . Il fallait qu'elle fasse face, à n'importe quel prix . J'en sais pas plus que toi. Deux nuits que ça m'arrive, ces choses ont des horaires fixes. Je sais que c'est plutôt bizarre, mais on n'est en danger que de minuit à minuit trente. C'est comme si ils avaient un espèce de minuteur dans ce qui leur reste de crâne . Au delà de cette période, ils sont aussi amorphe que celui là, toujours dangereux bien sûr, mais rien en comparaison du moment de ... de leur attaque nocturne . Elle me fixait, hébétée .Deux ... deux jours ! ça fait deux jours que ça t'arrive ? il n'y a rien eu ici hier soir ! je l'aurais ... je l'aurais entendu. ça ça va va recommencer ? On va devoir revi vivre ça ? Son intonation était pitoyable . Elle avait du mal à articuler, et répétait les syllabes, mêlant les mots . Il lui fallait un traitement de choc . Je me penchais vers elle, la relevait, et lui mis la bêche entre les mains. Elle me regarda d'un air de totale incompréhension.Oui. Jamais deux sans trois , comme on dit. Et on ne tiendra jamais la nuit prochaine ici, vu l'état des lieux . Il va donc falloir qu'on parte, et qu'on prenne un certain nombre de décision. Mais on verra ça demain, il est hors de question de faire quoi que ce soit de nuit, et on a besoin de sommeil tous les deux . On ne peut pas remonter là haut tout de suite, alors on va dormir ici. Et on ne pourra jamais dormir avec ça à la fenêtre. Tue le . J'avais pris un ton dur, froid, catégorique. Elle avait les yeux ronds, l'air encore plus choquée que précédemment, le souffle couper par ce que je venais de dire . Je la laissais quelques instants, sans rien dire. Elle finit par reprendre son souffle, et regarda la bêche d'un air dégoutée. Pourquoi moi ? Je ne veux pas ! Il est hors de question que je ... Pour le coup, elle ne paraissait presque plus terrorisée . Plus furieuse en fait . Je la coupais avant qu'elle ne monte trop le ton . Pourquoi ? Pour un tas de bonne raison . Déjà parce qu'il n'y a plus de balles là dedans. Je ramassais l'arme à terre, et lui montrait le chargeur vide . Ensuite parce que j'en ai déjà eu un, ce soir . On pourrait considérer que c'est ton tour . Et enfin parce que tout ce que tu à fait jusqu'ici , c'est tenter de me tuer, et pleurer . Niveau utilité , j'ai déjà vu mieux . J'avais pris un ton cynique à ce moment là. Je ne suis pas un de ces chevaliers blancs machos qui sauvent la princesse dans son château, d'accord ? je ne compte pas jouer le fier à bras et me taper tout le sale boulot pour tes beaux yeux . Soit tu te rend utile , soit demain, je ne te réveille pas, et je m'en vais tout seul . C'est aussi simple que ça . Je ne m'encombre de rien d'inutile . Elle me dévisagea quelques secondes . Je vis l'horreur sur son visage disparaître peu à peu, remplacé par de la résolution . Elle s'approcha de la fenêtre, un pas à la fois, doucement . Se retourna une dernière fois, en me regardant droit dans les yeux . Je restais dur, et silencieux . Je vis la haine illuminer ses yeux . Peu m'importait qu'elle me haïsse ! Je ne voulais pas, au fond de moi même, avoir à l'abandonner . Et je l'aurais fait, vraiment fait, si elle se révélait inutile . Elle leva la bêche, bien droit au dessus de sa tête. Elle touchait presque le plafond de la cave . Puis elle frappa . Le bruit était horrible . Elle dégagea l'arme de fortune. Le crâne était défoncé ,le sang et autre chose, je ne voulais pas savoir quoi, se rependait sur le sol, se mélangeant au reste sur le sol . Elle leva à nouveau la bêche, et frappa de nouveau . Et encore . Et encore . Elle était prise d'une véritable frénésie, et passait sa rage comme elle le pouvait . Je ne la comprenais que trop bien . Elle laissa tomber mollement l'arme après le septième coup . Ou était ce le huitième ? Le crâne n'était plus vraiment discernable, ce n'était plus que ... de la pulpe sanglante . Nous nous regardâmes, sans un mot . Je pris un des cartons, devant ce qui restait de la porte, et vidais les vieux journaux qu'il contenait sur le sol, dans le coin le plus éloigné de la fenêtre et du hideux liquide qui s'en déversait, goutte après goutte. . J'en pris un autre un continuais jusqu'à avoir une couche importante sur le sol. Ça ne serait pas vraiment confortable, mais je n'avais pas mieux. Je réglais ma montre pour un réveil à huit heures, puis m'allongeais . Je fermais les yeux, mais je sentais toujours l'odeur horrible, et entendait le goutte à goutte sanglant ... dormir ne serait pas facile . Puis elle s'allongea près de moi, incertaine. Et se rapprocha lentement de moi . Jusqu'à être en contact avec mon épaule et s'appuyer doucement sur moi. Tu ne me laissera pas toute seule, demain, pas vrai ? La voix était si douce, féminine à l'extrême. ... non . Elle soupira lentement, soulagée, et doucement, me serra dans ses bras . Non, ça n'allait pas être facile de dormir. |
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