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Niv. expérience : 1
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Le vélo : quelle invention formidable ! Deux roues, un guidon, une selle, et on est parti ! L'idéal dans le cas présent, qui plus est. Maniable, léger, ne consomme pas d'essence et ne pollue pas ! Même si en passant, sur le moment, la pollution pouvait allègrement se faire voir ailleurs avec tous les écologistes du monde. Pauvres écologistes d'ailleurs. Vous imaginez leur déception quand ils se sont rendus compte que certes, c'était l'homme qui causait finalement sa propre perte, mais pas du tout de la manière prévue ? J'imagine qu'ils ont dû l'avoir mauvaise ... surtout les végétariens ! Vous vous imaginez, professer une vie entière que ' the meat is murder ' et finir soi même en steak ? Plutôt tordant, quand on y en pense. Enfin, pas pour eux. Enfin, bref, je me dirigeais donc vers le parking à vélo à quelques pas, trouvais là bas quelques autres élèves occupés à détacher le leur, et en poussais un qui avait bien du mal à se débarrasser de son cadenas Les mains qui tremblent, ça aide pas vraiment faut dire. Quoi ? vous allez me dire que dans une situation comme ça, vous auriez agis autrement ? Ben pas moi. C'est sûrement pour ça que MOI je suis en vie, et pas la majorité des autres. Penser aux autres, c'est bien. Penser à sa gueule en premier, c'est mieux. De toute manière, le mec en question aurait pas fait dix mètres. Il pissait le sang à la jambe. Il ne m'a jamais rattrapé, mais ses hurlements ont longtemps peuplés mes nuits. Je ne m'éternisais pas longtemps dans le coin. Je pédalais donc, de toute mes forces, vers chez moi. Vers une hypothétique sécurité. Ce qui est étrange, dans ce genre de situation, c'est l'attachement qu'on porte aux détails. Le bruit que fait une voiture en écrasant une femme. Les hurlements d'un vieux ,lentement entourés par ces ... choses. Leur appétit vorace. L'absence totale de coups de feu. Les hurlements constants et lointains. Les voitures renversés, abandonnés, ou en feu. Ce pauvre mec, dans sa voiture, qui me faisait signe pendant que je roulais à côté. Entièrement entouré de morts, sa caisse. Il pouvait plus en sortir, mais eux ne pouvaient pas rentrer. ils frappaient faiblement les vitres, sans même réussir à les ébrécher. Moi, je pédalais sur le bas côté de la route, bien trop rapide pour eux. J'évitais les passages étroits autant que possible, et esquivais sans peine les différentes embûches le long de ma route. Je croisais aussi des survivants, le long de la route. Je les évitais autant que possible, ils étaient bien plus dangereux pour moi que des zombies, puisqu'eux pouvaient me rattraper et me voler mon vélo ... comme je l'avais moi même fait. Je croisais aussi beaucoup de macchabées, bien entendu. Des macchabées debout, pour la plupart. Et affamés. Ces ... zombies étaient méprisables. Lents, maladroits, faibles, idiots ! Et j'avais si peur d'eux ! J'en croisais moins cependant, à mesure que je m'éloignais du centre ville et que j'arrivais vers chez moi. Mon quartier était étrangement silencieux. J'espérais vraiment, sur le coup, que rien n'y soit encore venu. Il faisait déjà nuit quand j'arrivais en vue de mon immeuble, aux alentours de 20 h. J'avais auparavant, bien entendu, déjà tenté d'appeler chez moi, avec mon portable. En vain, bien sûr. Réseau saturé. Mais je ne perdais pas tout espoir de rentrer et de trouver mon père, bien vivant, dans mon salon, une bière à la main en train d'écouter les infos, histoire de comprendre ce qui était en train de se passer ! |
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