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Récit : « Comment tuer ce qui est déjà mort ? »

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Chapitre 4 :
Le concept de choix est, je trouve, des plus intéressants. En faire un suppose ne pas croire n'être qu'un instrument du " destin " ou d'une " volonté divine ". Moi, je ne suis pas croyant. Pour moi, jusque là, il n'y avait aucun doute : rien après la mort, l'homme issu de l'évolution ( Pas Darwin, mais Lamarck peut être ? ) et dieu étant un vague concept destiné à expliquer ce que la science ne maîtrise pas encore, histoire de rassurer les hommes. Le fait que les morts se relèvent aurait pu changer cet état de fait. Un espèce de châtiment envoyé par dieu histoire de châtier les païens dans mon genre ? Peut être bien, mais dans ce cas pourtant les croyants crevaient comme les autres ? Mais j'ai perdu le fil de mon récit.

Les choix, donc. Certains dans la vie sont bien plus importants que d'autres. Celui qui me préoccupait à ce moment là n'était pas thé ou café, que j'aurais pu aisément résoudre, haïssant les deux breuvages, mais ascenseur ou escalier ?
Une petite clarification géographique s'impose : je crois avoir précisé que j'habitais un immeuble, en périphérie d'une grande ville. J'avais peut être omis de préciser que cet immeuble était situé lui même en haut d'une pseudo-colline, et que j'habitais au tout dernier étage. J'attachais donc mon vélo, entrait dans le hall, désert, ouvrait la porte, et me retrouvait face à mon choix.

Escalier ou ascenseur ? Les escaliers : repli possible, visibilité assez convenable. Mais un assez grand nombre d'étage ! et la possibilité d'être pris en sandwich par des zombies venant d'en haut, et d'en bas. L'ascenseur ? Aucune idée de ce qui m'attendait lorsque la porte s'ouvrirait, tant au rez de chaussé, qu'une fois en haut. Possibilité de repli plutôt réduite, les portes ne fermant pas si quelque chose les bloquait. Vous n'accordez sûrement pas autant d'attention a de si petites choses en tant normal, et pour être franc, moi non plus, mais l'enjeu étant de finir en plat du jour pour mes ex-voisins, je préférais m'accorder le luxe de la réflexion. Pour finalement arriver à la conclusion qu'après avoir autant pédaler, j'avais la flemme de monter autant d'étages à pieds, et que j'allais prendre l'ascenseur, bordel de merde, et que si un zombie m'attendait dedans, ou en haut, il avait intérêt à le vouloir, son steak, parce que j'avais pas vraiment l'intention de me laisser faire.

Les nerfs qui lâchent. Compréhensible avec une journée pareille, n'est ce pas ? Je ne vous dit pas la frayeur que j'ai eu en ouvrant les portes, et en contemplant la cabine, vide. Et lorsque les portes se sont ouvertes, en haut, sur le couloir, tout aussi vide. Ou lorsque j'ai vu ma porte légèrement entrouverte. Je me suis précipité à l'intérieur, espérant, malgré tout, que c'était bien mon père, indemne, dedans. Une mare de sang dans le salon. Le sabre à champagne, entièrement maculé de sang, reposant sur le sol.
Oh, ce qui me fait penser que je n'avais peut être pas précisé que j'étais plutôt, hum, porté sur la technologie. Je portais à ce moment là une montre dernier cri.Pas une rolex, non, une montre numérique. Solaire, donc jamais à plat, synchronisation par signal toute les nuits ,donc toujours à l'heure. Le top. Mais vous devez vous demander pourquoi diable je parle d'une montre, à ce moment précis, et ce que ça vient faire dans mon histoire ?

Et bien mon père, lui, n'en porterait plus jamais une. Il faut dire que sans avant bras gauche, c'était plus difficile. La trace de morsure sur le poignet indiquant ce qui l'avait poussé à se séparer de son bras.

Je me suis mis à pleurer. Très probablement plus de famille. Pas d'amis. Pas de petite amie. Et un apocalypse zombie. J'avais déjà vu mieux, comme situation.
Et c'était pas fini. Je me suis vu brusquement rappeler à la réalité par des coups sourds, à la vitre de la terrasse. Mon père tapait faiblement avec son moignon. Et malheureusement, l'amputation n'avait pas réussi à empêcher la ... maladie, le virus, ou quoi que ce soit, qui poussait les morts à se lever. Il avait fermé la porte de l'extérieur. Sans doute au cas ou je reviendrais. Un brave type, mon père. Pas parfait, mais un brave homme. J'avais une boule dans le ventre, en voyant ce qu'il était devenu. Un être sans intelligence, voulant uniquement se nourrir, et de moi qui plus est !

Mais malgré tout, ça restait mon père ! Peut être qu'un antidote, pourrait peut être inverser le ... processus, et le refaire vivre ? Je ne savais plus quoi faire, j'étais complètement perdu. Plus de buts à ma vie ! plus rien à quoi se raccrocher ! Ce qui nous ramène au début de mon paragraphe. Un choix, donc. Qu'allais je donc faire de lui ? j'avais instinctivement pris le sabre en main lorsque j'avais entendu le bruit. Mais je n'allais quand même pas m'en servir ? C'était mon père, mon père ! Si je tuais cette ... chose qu'il était devenu, j'allais commettre une espèce de parricide !
Mais je ne pouvais pas non plus le laisser là !

Ce qui me ramenait à un autre choix. Vivre, ou plutôt survivre dans un monde où plus rien ne comptait pour moi, et où j'allais devoir massacrer mon propre père ... ou bien un saut durant quelques petites secondes. Vers l'inconnu, certes. Personne n'est jamais revenu de l'autre monde, à ce que je sache. Potentiellement douloureux, d'accord.Pas de risque de me louper par contre ! du dernier étage, ça allait être vite vu. Mais tellement plus simple que la vie !

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