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Niv. expérience : 1
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Internet est entre les mains de qui sait s'en servir, un outil fabuleux. D'information, bien sûr, mais aussi de communication. Et je ne parle pas d'information totalement inutiles (à mon sens) sur la vie privée qui transitent via des pseudos-réseaux sociaux, interceptés au passage par vos futurs employeurs/l'état/votre famille/tous les gens dont vous ne voudriez pas qu'ils connaissent votre vie. Non, je parle de quelque chose de bien plus intéressant. J'avais une certaine expérience du web, à l'époque, et fréquentais depuis plusieurs années des sites faisant partie de ce qu'on peut appeler le " web underground ", même si c'est peut être beaucoup trop surfait. Des communautés de geeks,d'asociaux,de psychopathes, de tordus en tout genre, qui restaient incompréhensibles pour les nouveaux venus, et qui en étaient d'ailleurs très fier. C'était exactement ce qu'il me fallait dans un cas comme celui là : ils sauraient sans aucun doute bien mieux ce qu'il convenait de faire que les autorités, complètement dépassés par la situation, et j'étais sûr que même pendant l'apocalypse, y aurait du monde en ligne. Je me connectais donc en tout premier lieu sur un imageboard, dont je tairais le nom. J'y trouvais une quantité de choses utiles tout simplement phénoménales. Des modes d'emplois " survie en cas d'invasion zombie " foisonnaient. Je lancais l'impression d'un grand nombre d'entre eux, décidant que j'aurais tout à fait le temps de lire plus tard. Ils étaient tous unanimes, pour changer. Pas un seul troll.Pas d'information contradictoire.Tous unis. Très surprenant venant de ce lieu. Ils mettaient en place une carte interactive du monde, avec des points rouge pour les zones zombifiés. Et il y en avait partout. En Australie, en Chine, au Japon, en Indonésie, en Afrique, en Russie, aux États unis ... il y avait même un putain de point en Islande, en Irlande, et même au Groenland ! Pas de zone sûre où aller ! Et ils étaient aussi tous d'accord sur ce qui c'était passés, à minuit. Enfin, à LEUR minuit. Des zombies qui tiennent comptent du décalage horaire et qui attaquent à heures fixe ??? Ils étaient tous paniqués à l'idée d'une nouvelle nuit d'horreur. Il y avait aussi une multitude de threads d'appel à l'aide " ma mère est devenue un putain de zombie ! je fais quoi ??? ", " je suis coincé chez moi, y en a plein devant ma porte ! " Les réponses étaient toutes très sombres. Il n'y avait pas de remède, il allait falloir se débarrasser des morts, et très vite, avant minuit, il ne fallait pas faire preuve de pitié, il fallait fuir, se cacher ... Il y avait aussi des pseudos-expériences scientifiques, des récits lugubres avec des corps en morceaux, qui bougeaient encore. VISEZ LA TÈTE ! était inscrit partout.On déconseillait aussi de chercher à rejoindre des groupes, où de chercher à faire des provisions dans des centres commerciaux. ils étaient déjà tous bondés de morts. Des pamphlets anti-gouvernementaux pullulaient également. Ce n'étaient partout que des histoires de militaires se retranchant, de politiciens fuyant en hélicoptères, d'hôpitaux désertés, d'absence de réponse de la part des gouvernements ... J'avais appris énormément de choses, concernant la situation générale, mais ça ne m'indiquait absolument pas où aller. Plutôt où ne pas aller. La base militaire la plus proche était donc à proscrire, ainsi que la plupart des lieux auxquels je pouvais penser, et où il y aurait très certainement d'autres personnes, déjà mortes. Rester ici était suicidaire, je ne tiendrais probablement pas une nuit de plus, même en me fortifiant. Et même si je m'en sortais, je ne pourrais pas rester cloîtré indéfiniment. Partir au hasard l'était également, et si je me retrouvais sans abri, dans la rue, à minuit passé ? la recherche d'armes pour me défendre était tout aussi vaine. Des armes à feu, en France, il n'y en avait pas des masses. Et par ailleurs, je ne savais absolument pas m'en servir. Je me mis à la recherche, sur des forums français cette fois ci, de zones sécurisés près de chez moi. Avec éventuellement un groupe de survivant intelligent, qui se serait fortifié. Et n'en trouvait pas. Il ne me restait donc plus qu'une seule chose logique à faire si je voulais vivre : partir en créer une ! Loin de la ville, bien sûr. Direction la campagne, donc ! Mais pas au hasard. Je repérais via google earth quelques maisons, bien dégagés, au milieu de champs, à environ une demi journée de vélo de chez moi. J'en relevais la position, et me préparais à partir. |
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