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Récit : « Comment tuer ce qui est déjà mort ? »

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Chapitre 9 :
C'était complètement fou.
Complètement fou ?
C'était fou, complètement fou ...
La descente, par les escaliers cette fois ci, fut longue. Je me répétais cette phrase en boucle, sans pouvoir m'en empêcher.

Partir seul, comme ça, en plein milieu d'un coin que je ne connaissais pour ainsi dire pas, en quête d'une éventuelle maison isolée, et le tout avec un sens de l'orientation plus que moyen, au beau milieu de morts qui avaient décidés que l'éternel repos ne l'était plus, éternel.
Complètement insensé. Mais tout valait mieux que de rester une minute de plus dans ces lieux où j'avais vécu, plus ou moins paisiblement, ces lieux qui étaient maintenant tachés de sang, ces lieux qui abriteraient sans doute pour toujours la dépouille de mon père, que j'avais moi même abattu, et que je ne pouvais pas enterrer décemment.

Par chance, personne n'essaya de me barrer la route. C'était vraiment tant mieux, les escaliers n'offrait vraiment pas beaucoup d'espace, et j'avais vraiment peur d'être pris en tenaille. Un autre coup de pot aussi : la lumière marchait parfaitement bien. Je retrouvais mon vélo là ou je l'avais laisser. Je l'enfourchai, essayant de trouver un équilibre correct avec le poids du sac, et hésitai à me mettre en route.

Partir loin de la ville était tout simplement vital : les lieux à forte densité de population étant appeler à se retrouver dans un futur proche transformer en pièges mortels. Mais partir sans rien d'autre que ce que j'avais sous la main était un très mauvais plan. Tout d'abord, il me fallait autre chose qu'un ridicule sabre à champagne pour me défendre. Et il me fallait aussi réfléchir à ce que je pouvais récupérer d'utile en ville, en sachant pertinemment que je ne pourrais très certainement pas y revenir.

Après de longues minutes de réflexion, je pris une résolution et pédalais vers le Jardiland le plus proche. Oui, bon, ça peut sembler totalement ridicule. Seulement voilà : il me fallait un endroit ou personne ne penserait à aller, comme ça j'étais sûr de ne pas tomber sur des foules en folie, qui contienne de quoi se défendre. Et soyons honnête, les armes à feu étaient plutôt rare dans le coin. D'où mon idée géniale : le Jardiland et ses innombrables outils tranchant, son magasin désert, le pied quoi !

Fort heureusement il était relativement proche de chez moi. Les rues étaient plutôt calmes. L'infection, la maladie, ou quelque soit le nom qu'on lui donnait, se répandait peut être plus lentement que je ne l'avais crû.Quelques zombies, des voitures renversés, des corps en morceaux, une odeur âcre de fumée ... Je commencais à m'habituer au spectacle. Pas mal de monde qui se barrait de la ville, aussi. En petits groupes. Méfiant, je me tenais à distance. Je savais pertinemment qu'ils étaient plus dangereux que les zombies. Eux, pouvaient courir. Eux, pouvaient vouloir mon vélo, mon argent, ma bouffe, mon sabre, ou je ne sais quoi d'autre. Des magasins éventrés foisonnaient le long du chemin.

Je parvins donc au jardiland une demi heure à peine après avoir fermer pour la dernière fois la porte de chez moi. Et là, déchantais rapidement. Il était fermé. Avec le store métallique de sécurité, le verrou sur la porte, et tout et tout. j'essayais en vain pendant de longues et humiliantes minutes de forcer le passage. Totalement impossible. Le vol n'est pas aussi facile que ça, finalement. Je me résolus donc à me rendre dans un petit supermarché, dont les portes étaient, elles , grandes ouvertes. Des scènes d'hystéries y avaient lieu, et je pris bien garde de ne pas lâcher mon vélo et de surveiller attentivement tout ceux qui s'en approcheraient.

Les étals étaient vidés sauvagement de leur contenu, les chips par terre, les produits jetés à même le sol ... le service d'entretien aurait sans doute fait une drôle de tête. Ou pas, en fait. Je vis deux femmes de ménages, en tenue s'il vous plaît, se disputer un chariot. La scène était totalement irréelle. Hier encore, tout était si ... normal ! et là, comme ça, sans prévenir, le monde avait perdu la boule.
Je ne m'éternisais pas. Pris quelques bouteilles d'eau minérales , des conserves( j'avais déjà l'ouvre boîte), deux ou trois petites choses tout à fait vitales (dont du pq si vous insistez pour savoir...) et m'arrêtais longuement au rayon bricolage/ jardinerie, avant de choisir quelques beaux outils qui seraient sans doute malheureusement détournés de leurs fonctions premières pour un usage plus sanglant. Une bêche et des serpes étaient je pense parfaitement convenable. Et un petit générateur de poche, au cas où. Et une lampe torche.

Mes ' achats ' réalisés, je me dirigeais donc vers les caisses. Bien sûr sans payer. Qui s'en souciait après tout ?
Je repris donc ma route, beaucoup plus serein, et me trouvais en milieu d'après midi assez loin de la ville. N'allez certainement pas croire que la route fut une partie de plaisir et que j'eus droit à un charmant pique nique dehors midi venu. D'abord, il pleuvait. Ensuite, il y avait des véhicules accidentés qui bloquait toute la route, et des grappes de gens sur le bas côté. Des gens qui courraient bien souvent avec un ou deux zombies au trousse, marchant péniblement vers eux. On tentât de me prendre mon vélo deux fois. La première me pris par surprise : une fille toute seule qui me faisait signe. Je la repoussais sans ménagement et repris mon bien. La seconde fut assez facilement évitable : un groupe de trois hommes que je vis de loin et qui me courru après pendant quelques minutes.

Tout ça ne me convainquait pas de me joindre à un des groupes que je croisais : j'avais beaucoup plus à apporter à ces pauvres gens que ce qu'ils pouvaient me donner. Et puis voyager en groupe semblait plus dangereux dans le cas présent. Seul, j'attirais moins l'attention et restait libre de mes mouvements. En groupe, j'étais fichu. Au niveau repérage j'étais par contre, totalement perdu. Lire des cartes n'avait jamais vraiment été mon truc et si j'avais pu rentrer chez moi sans trop de mal c'était juste parce que je connaissais bien la route.

Je m'arrêtais, à 15h34 précisément ( j'avais bien entendu conservé ma montre ) devant une ferme. Bien à l'écart des autres, que je pouvais à peine distinguer. Des champs de blés, donc elle devait être occupée. Personne en vue néanmoins. Portes et volets fermés. Plutôt sympa ... au moins de quoi passer une nuit tranquille et peut être s'y installer ? Enfin, si je pouvais rentrer ...

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