Hordes Topics Hordes Topics Hordes Topics
Changer le design (bêta) :
[Par défaut]   [Dark]
 
Progression : 0/100
Niv. expérience : 1

Récit : « Voyage dans l'ombre »

SommaireChapitre 1Chapitre 2

2 bien 0 bof
Chapitre 2 : Direction Paris
Chapitre Deux

Au bout de quelques minutes de course, mon souffle ne suivait plus et la douleur dans ma poitrine revins, mais au moins je les avaient semés. Je m’arrêtai sur le bord d'une petite route de campagne pour respirer un peu. Il n'y avait rien n'y personne où j'étais. Les infectés se regroupaient dans les villes, là où ils étaient susceptibles de trouver à manger. Je m’allongeai dans un champ à quelques mètres de la route et je contemplais le fusil que je tenais entre les mains. Il était magnifique, mais je ne savais pas comme m'en servir. Mon pistolet était un Beretta 92 FS, lui au moins, était bien moins subtil. Dans les films on voyait souvent ce genre d'arme à feu, on chargeait facilement, on posait la main sur le dessus de celui ci, on tirait en arrière et le tour était joué. Mais ce fusil avait un levier sous la crosse, je ne voulait pas faire de bêtise, même si il n'y avait pas de balles. Dans tout les cas, je ne souhaitait pas l'abandonner.

« Allez viens là mon gros ! » dis-je à Bob que j'ouvris pour examiner les objets trouvés sur le placard de la cuisine. Une boite de médicament pour les maux de crâne, de l'alcool à quatre-vingt-dix degrés, des suppositoires, un bandages, une paire de ciseaux et du fil de pêche. Ce n'était rien d’extraordinaire mais toujours utile. J'ai passé de longue minutes à ranger mon sac pour pouvoir toujours en mettre plus ensuite. J'entendis au loin un bruit de moteur. Il s'approchait, par prudence je rampai jusqu'au talus qui bordait la route. Je mis ma main en visière et fixa le véhicule. Il roulait vite et par chance c'était un véhicule militaire. Un VAB plus précisément. Je n'étais plus seul enfin, un infectés n'aurai jamais su conduire ça de toute manière. Je sorti de ma cachette et me mis au milieu de la route, j’agitai les bras, fusil dans une main, Bob dans l'autre, afin que le conducteur sache que je n'étais pas atteins du virus.

Et ca a marché. Le VAB s'est arrête juste devant moi, mais le conducteur a mis un temps fou avant de sortir de son engin. Soudain, une trappe sur le toit du véhicule s'ouvra et une homme en uniforme me braqua puis me dit :
- Les mains en l'air !
- Je ne suis pas infectés, lui répliquai-je, je suis en bonne santé et j'ai des pro...
- J'ai dit les mains en l'air !
- Ok, ok
Il ne voulait pas m'écouter, mais je ne devais pas le laisser partir sans obtenir de l'aide, je posai Bob et mon fusil à terre et je lui dis :
Écoutez, aidez moi s'il vous plait, je vais bien et je souhaite seulement me rendre en Suisse !
- En Suisse ?
- Oui, donnez moi quelque chose, je ne sais même pas où je suis.
- Bon, il enleva son casque et expira longuement, monte, je t'ouvre derrière.
- Je ramassa mon barda et couru jusqu'à l'arrière du VAB. Il ouvrit la porte.
- Donne moi ton sac !
- Heu...
- Et bien donne moi le !
C'était un militaire mais j'avais du mal à lui faire confiance, deux semaines que je n'avais pas vu quelqu'un de normal, peut-être n'était il plus sous les ordres de l'armée. Je ne sais pas ce qu'il me pris mais je lui proposa de me serrer la main.
- Je m'appelle Thomas et vous ?
- Bon, il semblait dépité, grimpe la-dedans et fais gaffe de ne pas te cogner la tête. Ferme la porte derrière toi. Merci.
Sa nonchalance ne me dérangeait pas du tout car sa présence me réconfortait énormément, je ne pouvais pas mieux tomber. Il alla s'assoir sur son siège de conducteur, je posai mes affaires sur un des bancs latéral et j'allai le rejoindre sur le siège du copilote. Il démarra et ne tarda pas à me poser diverse question, je fis de même.

- Tu m'a dit que tu voulais te rendre en Suisse ? T'a de l'espoir toi...
- Oui mais les seuls personnes que je connaissent désormais sont la-bas. Je ne comptais pas lui révéler l'existence d'un camp ou des milliers de survivants étaient encore en bonne santé, c'était peu être de l’égoïsme mais je le connaissais à peine.
- Ah oui, ils doivent surement être dans le camp de Sion, le froid ralentit le virus, à partir de là, ils ont pu faire de Sion une ville saine.
C'était raté, il en savais plus que moi.
- Et vous que faites vous ici, et seul avec ca ?
- Les choses ont dégénérées dans le centre de Rouen, nous étions la dernières équipes à tenir tête et nous avons procédé à l'extraction du maire. Mission réussie, il est dans son hélicoptère dans je ne sais quelle direction. En attendant tous les membres de mon équipes sont morts.
Il changea rapidement de ton et se renferma. Je ne savais plus trop quoi lui dire. Une question idiote me vint alors.
- Vous connaissez l'existence de ce camp, de Sion donc, vous comptez vous y rendre ?
- C'est écrit Taxi là ? Non je vais à Paris, le dernier contact que j'ai eu avec mon supérieur était la-bas.
Le ton sur lequel il venait de me dire ca était étrange, une sorte d'incertitude dans ces propos.
- Vous êtes sur ?
- Bon, d'accord, c'est vrai, j'en ai plus rien à foutre de tout ca, ce qui compte c'est ma famille. Mon fils de douze ans m'a appelé il y a de ca une heure, il est toujours dans mon appartement à m'attendre dans le centre.
- Désolé. Sur ces derniers mots il ne répondit rien d'autre qu'un petit hochement de la tête. Ses yeux brillaient et il pinçait ses lèvres. Le pauvre avait le cœur lourd et il se retenait de pleurer.

J'étais pour la première fois, soulagé, calme et serein. L'engin dans lequel j'étais m'offrait enfin de la détente. Je ne sais combien de tonnes de blindage et d’armement il y avait dessus, mais c'était un coffre fort ambulant. Il roulait très vite, je regardais le paysage qui défilait sous mes yeux. Je ressentais la fatigue m’envahir et mes paupières devenaient lourdes. J'ai tenu comme ca sur une dizaine de kilomètres avant de m'endormir.

<< Chapitre précédentCommentaires (1)

Noter ce chapitre

+1 Bien Bof -1

Editer ce chapitre     Ajouter un chapitre